Rapport Annuel 2023

Excellence

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Audits et programmes

La direction Audits et programmes assure la gestion des quatre champs d’action suivants : le processus des audits et de la certification des fermes selon les programmes de salubrité et de bien-être animal, les mesures d’urgence zoosanitaires, les dossiers de recherche, de l’environnement et divers programmes qui régissent la mise en marché du poulet et du dindon au Québec.

Avec une équipe dynamique composée de cinq auditeurs, un agent de certification et une adjointe administrative, les éleveurs bénéficient d’un accompagnement personnalisé afin de fournir au consommateur une viande de qualité issue de volailles élevées de façon attentionnée.

Grippe aviaire au Québec

Pour une deuxième année, la grippe aviaire a sévi au Québec tant dans la faune que dans les élevages, avec sept troupeaux contingentés de poulets et/ou de dindons confirmés positifs au virus. Le niveau de contamination de l’environnement par ce virus autour des poulaillers étant élevé, les éleveurs doivent maintenant s’adapter à ce nouveau contexte et rehausser leur biosécurité courante.

L’équipe des Audits et programmes collabore étroitement avec l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles (EQCMA) dans toutes les étapes de gestion des éclosions et dans les communications avec les éleveurs.

À chaque éclosion, un auditeur est dédié à chacun des éleveurs qui se situent dans la zone de contrôle primaire déterminée par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). L’auditeur contacte par téléphone l’éleveur afin de le sensibiliser à la biosécurité rehaussée, aux signes cliniques de la maladie et à l’importance de bien informer tous les employés de la ferme. L’auditeur explique à l’éleveur les étapes à venir et l’accompagne dans les obligations réglementaires (ex. : permis) d’une maladie à déclaration obligatoire.

Jusqu’à présent, l’ACIA nous indique que la saison migratoire, la proximité d’un plan d’eau, et la conception de l’entrée du poulailler sont les principaux facteurs de risque observés sur les fermes infectées. Une étude rétrospective des cas infectés par la grippe aviaire en 2022 nous éclairera davantage sur les principaux facteurs de risque à l’introduction du virus (voir section Recherche).

Un seul cas de LTI et MG en 2023

L’équipe des Audits et programmes est prête en tout temps à accompagner l’éleveur d’une ferme infectée ainsi que les éleveurs situés dans une zone à risque, dans l’application des mesures d’autoquarantaine et de biosécurité demandées lors d’éclosion de laryngotrachéite infectieuse (LTI) ou de Mycoplasma gallisepticum (MG), conformément aux règlements sur la production et de la mise en marché du poulet et du dindon. En 2023, l’équipe des auditeurs a géré un seul cas infecté à la fois de LTI et de MG.

L’excellence par la certification des fermes

En date du 27 février 2024, 100 % des fermes de poulets sont certifiées pour le Programme de salubrité à la ferme (PSAF) et pour le Programme de soins aux animaux (PSA). Chez les éleveurs de dindons, ce sont près de 99 % des fermes qui sont certifiées pour le PSAF et le Programme de soins des troupeaux (PST).

Les EVQ sont soucieux de l’importance de maintenir les certifications qui sont un gage de qualité et de crédibilité auprès des consommateurs, des gouvernements et des clients de l’industrie.

Audits internes et de tierce partie

En 2023, les Producteurs de poulet du Canada (PPC) et les Éleveurs de dindon du Canada (EDC) ont procédé à un audit interne du processus de la gestion des audits et de la certification géré par l’équipe de la direction Audits et programmes des EVQ. Une fois de plus, nous sommes fiers d’affirmer que les résultats démontrent que la gestion du processus est conforme aux normes de nos Offices nationaux.

De plus, des audits de tierce partie ont été effectués par la firme NSF International dans 5 % des fermes canadiennes de poulet et de dindon qui se sont avérées conformes aux exigences. La firme NSF a aussi audité les six auditeurs des EVQ, qui ont tous passé haut la main cette évaluation.

L’excellence passe notamment par la certification des fermes et les audits de tierce partie, ce qui est le reflet d’un bon travail d’équipe entre les éleveurs et les auditeurs, et d’une maîtrise du processus d’audit et de certification des fermes par les EVQ.

Tâches d’inspection

Afin de vérifier l’application de la réglementation, les auditeurs des EVQ effectuent aussi des tâches d’inspecteur pour notamment : la mesure et le placage des poulaillers, les visites d’inventaire et de poulaillers sans entente d’approvisionnement, la production hors quota et les éleveurs sans quota. 

Jusqu’à présent, plus de 58 % des poulaillers sont remesurés au laser afin de connaître avec plus de précision la superficie de l’ensemble des poulaillers du Québec, ce qui rend la planification de la production plus efficace dans un contexte de croissance de l’allocation. L’inventaire de près du quart des poulaillers a été effectué dans le but de vérifier le respect de la réglementation.

En contexte de grippe aviaire, le nombre de visites (54) des inspecteurs chez les vendeurs lors des journées de vente de poussins destinés aux éleveurs-citoyens a augmenté en 2023. En collaboration avec le MAPAQ, l’équipe des Audits et programmes a développé des outils de bonnes pratiques d’élevage et de biosécurité qui sont remis par les inspecteurs aux vendeurs de poussins afin de cibler la distribution de ces outils aux éleveurs-citoyens. Lors de ces mêmes visites, les inspecteurs sensibilisent les vendeurs de poussins à l’application de la réglementation. Plus de cinquante petits élevages ciblés, qui se rapprochaient de la limite permise (maximum de 300 poulets et de 25 dindons) ou qui avaient déjà dépassé le maximum antérieurement, ont été visités par les inspecteurs en 2023. Six entreprises qui ont dépassé la limite permise ont reçu une pénalité.

Caractéristiques des poulaillers

L’équipe des auditeurs a complété jusqu’à présent la collecte des caractéristiques de plus de 50 % des poulaillers du Québec. L’organisation se doit de connaître les caractéristiques des poulaillers et des types d’équipements technologiques présents sur les fermes, afin de cibler et prioriser les enjeux et développer des programmes d’aide financière qui répondent aux besoins des éleveurs. De plus, en connaissant ces caractéristiques, les EVQ peuvent faire face plus rapidement aux situations d’urgence vécues sur le terrain.

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Stratégie nationale de réduction des antibiotiques

La stratégie nationale de réduction des antibiotiques continue de répondre à l’objectif sociétal de protéger la santé et le bien-être des volailles tout en préservant l’efficacité des options de traitements tant en médecine humaine qu’en médecine vétérinaire.

Les PPC, en collaboration avec les Offices provinciaux, ont convenu de continuer à mettre l’accent sur la réduction de l’utilisation préventive des antimicrobiens de catégorie III, et ce, dans une approche non réglementaire.

Rappelons que les EVQ sont des chefs de file, ayant appliqué la stratégie nationale de réduction de l’utilisation préventive des antibiotiques importants en médecine humaine dès 2014 avec le retrait de la catégorie I tant chez le poulet que le dindon. De plus, soulignons que les antibiotiques de catégorie II ont été retirés en janvier 2019 et que, chez le dindon, les antibiotiques de catégorie III ont aussi été éliminés à compter du 1er mai 2020.

Les EVQ sensibilisent aussi les éleveurs à l’utilisation judicieuse des antibiotiques, qui est nécessaire quand elle vise à résoudre une situation qui ne peut être résolue autrement, tout en précisant que le bon antibiotique doit être administré de la bonne façon aux bons sujets. Pour une utilisation judicieuse des antibiotiques en cas de maladie, il doit y avoir un travail d’équipe entre le vétérinaire et l’éleveur qui implique un diagnostic à la ferme, accompagné d’un plan de prévention efficace mis en œuvre par l’éleveur et suivi par son vétérinaire.

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Projets de recherche

L’équipe des Audits et programmes participe à la planification et à l’identification des éleveurs désirant participer aux différents projets à la ferme. Les résultats de recherche sont ensuite vulgarisés dans notre magazine et des outils de communication sont développés.

Afin d’être à la fine pointe des connaissances et d’adapter nos pratiques d’élevage au contexte de la réduction des antibiotiques, des maladies émergentes et des exigences environnementales, voici les principaux projets de recherche en cours en 2023 dans les différentes universités québécoises.

Projet sur Enterococcus cecorum (EC)

Dre Martine Boulianne de la Chaire en recherche avicole de l’Université de Montréal

L’équipe de la Chaire de l’Université de Montréal travaille actuellement sur un projet intitulé Caractérisation et contrôle d’Enterococcus cecorum (EC), une bactérie multirésistante en émergence chez le poulet de chair. Ce projet est réalisé en collaboration avec des médecins vétérinaires praticiens, et comporte un échantillon de fermes dont les poulets ont été infectés par EC et des fermes n’ayant eu aucun cas clinique. La Chaire a développé un test permettant maintenant aux vétérinaires d’identifier les souches pathogènes et commensales d’EC et de les quantifier. Les principaux objectifs sont d’identifier les réservoirs d’EC dans les poulaillers infectés et de tester différentes pratiques d’élevage qui permettraient de contrôler l’EC à la ferme.

Des résultats préliminaires font état de l’omniprésence des souches commensales et des souches pathogènes tant dans les poulaillers des fermes affectées que dans ceux des fermes négatives, ce qui laisse penser que des facteurs de risque pourraient être impliqués dans l’apparition de la maladie. À l’aide de l’ADN des souches de bactéries isolées, nous tenterons de mieux comprendre les gènes de virulence associés aux souches pathogènes.

Grippe aviaire – Étude de cas

Dr Jean-Pierre Vaillancourt de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal

Dre Manon Racicot de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA)

Cette étude de cas porte sur l’analyse à la ferme des facteurs de risque qui jouent un rôle dans l’introduction et la propagation de la grippe aviaire, telle la conception de l’entrée du poulailler, la gestion des animaux morts, etc.

Pour ce faire, chaque ferme infectée en 2022 est jumelée à une ferme non infectée située dans la zone de contrôle primaire (ZCP) mise en œuvre par l’ACIA, et deux autres fermes témoins situées en dehors de la ZCP. Ce projet, qui rassemble une trentaine de fermes participantes, permettra de valider, à l’aide de statistiques, les observations faites par l’ACIA lors de cette éclosion, et ainsi proposer aux éleveurs les principales mesures préventives pour éviter l’introduction des pathogènes et ainsi améliorer les installations ou les pratiques d’élevage.

Système de monitorage des antibiotiques au Québec

Dre Julie Arseneault de la Chaire sur l’antibiosurveillance-antibiorésistance de l’Université de Montréal

Dre Martine Boulianne de la Chaire en recherche avicole de l’Université de Montréal

L’utilisation judicieuse des antibiotiques s’inscrit dans la volonté des EVQ de limiter l’antibiorésistance et ainsi de préserver une utilisation durable des antibiotiques. Afin de se préparer au projet de monitorage des antibiotiques prévu en productions animales au Québec, la Chaire sur l’antibiosurveillance-antibiorésistance a comme objectifs de brosser un portrait de l’utilisation des antibiotiques dans la volaille, de déterminer des indicateurs qui quantifient adéquatement les antibiotiques utilisés, et de proposer des prototypes de rapports pour les éleveurs et pour le secteur avicole.

Bilan alimentaire chez le poulet

Dre Marie-Pierre Létourneau-Montminy de la Chaire de recherche sur les stratégies alternatives d’alimentation des porcs et des volailles de l’Université Laval

Ce projet vise à estimer avec plus de précision les rejets de phosphore en déterminant la quantité de phosphore retenue par les poulets. Le bilan alimentaire aura donc un impact positif sur l’environnement. Pour ce projet, des poulets sont élevés dans le poulailler du Centre de recherche en sciences animales de Deschambault (CRSAD), et une quarantaine d’éleveurs ont fourni des poulets en fin d’élevage.

L’estimation de ces valeurs de rejet de phosphore deviendra une référence plus précise pour le calcul du bilan de phosphore à la ferme. Un guide de référence agronomique sera élaboré.

Optimisation de la salubrité des produits de viande de poulet par un meilleur contrôle de Salmonella et de Clostridium perfringens entérotoxinogène dans chaque maillon de la filière avicole à l’aide d’une approche intégrée basée sur l’évaluation du risque

Dre Marie-Lou Gaucher de la Chaire de recherche en salubrité des viandes de l’Université de Montréal  

Une première phase d’échantillonnage réalisée en 2019 à la ferme et à l’abattoir a permis de chiffrer la présence des deux pathogènes aux grandes étapes de la filière. Une deuxième phase d’échantillonnage conduite en 2023, sur ces mêmes fermes, vient d’être complétée et les analyses en cours au laboratoire viendront entre autres préciser quelles sont les souches de Salmonella et de Clostridium perfringens entérotoxinogène qui circulent dans la filière. Une modélisation de leur dynamique de contamination est à venir et permettra de mieux cibler les bonnes pratiques à mettre en place par chacun des maillons de la filière afin de réduire leur présence sur le produit final.

Transmission et mitigation de l'antibiorésistance chez le poulet à griller canadien

Dr Moussa Diarra du Centre de recherche et de développement de l’Université de Guelph, Agriculture et Agroalimentaire Canada

Dr François Malouin et Camélie Maillot de l’Université de Sherbrooke

Cette étude, menée dans plusieurs provinces, évalue les effets de quatre programmes alimentaires au Canada (conventionnel, élevé sans antibiotique important sur le plan médical, élevé sans antibiotique et biologique) sur la performance, la santé intestinale et la microflore des oiseaux, y compris l’ensemble de gènes de résistance aux antibiotiques, et les impacts de ces programmes d’élevage sur la survie et la persistance des bactéries multirésistantes tant en médecine humaine que vétérinaire. Au Québec, ce sont 10 éleveurs qui participent au projet. La manipulation de la microflore et de l’ensemble de leurs gènes par l’alimentation est devenue une nouvelle stratégie pour améliorer la santé humaine et animale.

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Biosécurité

L’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles (EQCMA) est un partenaire du secteur avicole québécois qui coordonne des activités de prévention, de contrôle et d’éradication de certaines maladies avicoles de concert avec les membres de l’industrie et les instances gouvernementales en santé animale.

Le nouveau site Internet de l’EQCMA a été développé en 2023 avec une firme externe et la collaboration des membres réguliers de l’EQCMA. Il est accessible à l’adresse https://eqcma.ca/.

Projets en cours

Utilisation de l’azote pour l’euthanasie des volailles

Un problème majeur rencontré lors de cas d’influenza aviaire était la pénurie occasionnelle de dioxyde de carbone (CO2) sur le marché. Pour pallier cet imprévu, l’EQCMA a démarré une nouvelle initiative en 2023 visant à valider la possibilité de dépeuplement de troupeaux de volailles dans les poulaillers en utilisant de l’azote à la place du CO2. Avec l’aide financière du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), l’EQCMA a mené un test en juin 2023 visant à valider l’euthanasie de troupeaux de volailles en injectant de l’azote liquide dans un poulailler de poulets, et les résultats ont été concluants.

Technologie de mousse à l’azote

Comme autre alternative au CO2, l’EQCMA a aussi amorcé en 2023 un projet de développement de la technologie de mousse à l’azote pour le dépeuplement de volailles dans les poulaillers. Une aide financière de 748 846 $ a été obtenue du Programme canadien des priorités stratégiques de l’agriculture d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC). L’EQCMA et le MAPAQ ont ajouté chacun 72 400 $ à ce montant pour la conception, la fabrication et l’acquisition d’une unité mobile de génération de mousse à l’azote. Ce projet est réalisé en partenariat avec Agricultural Emergency Services Inc. des États-Unis, une nouvelle entreprise dédiée au développement et à la mise en marché de cette technologie. Ce projet sera complété au 31 mars 2024 et l’EQCMA a déjà élaboré un projet subséquent afin de tester cette technologie dans différents poulaillers au Québec en 2024.

Réservoir de gaz mobile

Grâce à une aide financière du MAPAQ, l’EQCMA a procédé à l’acquisition d’un réservoir industriel de 20 tonnes pour le CO2 ou l’azote. Celui-ci sera installé sur une remorque à plateforme et servira de réserve de gaz en prévention de situation de pénurie. Le réservoir pourra être déployé sur demande, par l’entremise d’une entreprise spécialisée dans le transport de gaz industriel, vers un site de production où il y a présence d’influenza aviaire ou lors d’autres situations qui nécessitent un dépeuplement à la ferme. Ce réservoir sera utilisé à partir du premier trimestre de 2024.

Protocoles de biosécurité

L’EQCMA avait développé en 2009 une série de protocoles de biosécurité en situation courante (code vert) et en situation d’urgence (code orange) afin d’aider les producteurs et les intervenants du secteur à la prévention des maladies avicoles et à la gestion efficace des maladies d’importance, de même que lors de l’apparition de cas de maladies déclarables de l’ACIA comme l’influenza aviaire.


En septembre 2022, une révision complète de ces protocoles a été entreprise en collaboration avec les différents partenaires de l’EQCMA, incluant l’ACIA et le MAPAQ. Elle vise à mettre à jour leur contenu, à introduire un nouveau niveau de biosécurité de vigilance (code jaune) et à en développer de nouveaux afin de satisfaire les besoins spécifiques de chaque maillon de la filière avicole. Le contenu des protocoles révisés a été validé avec l’Équipe technique santé, le Comité consultatif et les membres de l’EQCMA. Les protocoles seront disponibles en début 2024 à l’adresse https://eqcma.ca/protocoles-de-biosecurite/. Une version papier sera acheminée aux éleveurs.

Projets terminés

H2H Euthanizer

Dans sa recherche d’options de dépeuplement de petits troupeaux de volailles en situation de crise sanitaire, l’EQCMA a aussi testé une nouvelle technologie utilisant l’électrocution, soit le H2H Euthanizer fabriqué par une entreprise des Pays-Bas. Un test terrain a été réalisé par l’EQCMA sur un troupeau de pondeuses en présence de représentants de l’ACIA et du MAPAQ. Les résultats ont démontré l’efficacité de l’appareil à un dépeuplement humanitaire de petits troupeaux et l’EQCMA a alors convenu de procéder à l’achat de deux unités de cette technologie.

Document de référence sur les désinfectants

L’EQCMA a élaboré un document de référence sur les désinfectants reconnus efficaces contre les quatre maladies déclarables de même que pour la LTI, MG et Mycoplasma synoviae. Ce document est disponible sur le site Internet de l’EQCMA à l’adresse https://eqcma.ca/maladies-avicoles/desinfectants/ .

Cas de LTI et de mycoplasmose à MG

En 2023, un seul cas avec la MG et la LTI a été déclaré dans un petit élevage commercial de poulets de chair.

Influenza aviaire

L’influenza aviaire a encore été un dossier majeur pour l’EQCMA au cours de la dernière année. Alors que le Québec avait connu un total de 23 cas en 2022, ce sont 24 cas à l’hiver et au printemps 2023 auxquels se sont ajoutés quatre cas durant la période automnale qui ont marqué l’année 2023. Au total, 567 049 oiseaux sont morts de la maladie ou ont dû être euthanasiés en 2023 comparativement à 532 000 en 2022. Tous les cas concernaient des troupeaux commerciaux à l’exception d’une seule éclosion dans un élevage de bassecour. Parmi les troupeaux commerciaux, il faut compter 16 troupeaux de canards et 11 troupeaux sous contingentement parmi les offices de commercialisation membres de l’EQCMA. Les types de volailles affectés ont été principalement les dindons, avec quelques cas chez des poules de reproduction, des pondeuses commerciales et du poulet de chair.

L’implication de l’EQCMA s’est faite à plusieurs niveaux en soutien aux interventions de l’ACIA. Plusieurs activités ont eu lieu en collaboration avec l’ACIA et le MAPAQ pour améliorer les capacités d’intervention de l’industrie : échantillonnage à la ferme par les producteurs, recherche d’entreprises avec expertise en bioconfinement et compostage, recherche de nouvelles technologies pour le dépeuplement et échange d’information entre l’EQCMA et les partenaires de l’industrie pour une gestion plus efficace des permis dans les zones de contrôle primaires.

Un enjeu majeur assumé par l’EQCMA, tout au long de l’année, a été la gestion des communications avec l’ACIA, le MAPAQ et les partenaires de la filière avicole. L’EQCMA a émis plus de 75 messages en 2023. Plusieurs présentations ont aussi été livrées lors de différents forums et rencontres, et une vidéoconférence a aussi été organisée pour les producteurs et autres partenaires, au printemps 2023, pour diffuser de l’information générale sur la prévention et sur l’état de la situation de la maladie.

Les communications publiques ont aussi été au cœur des activités de l’EQCMA durant cette période. En plus des entrevues livrées par des représentants des membres de l’EQCMA, le président et le coordonnateur ont contribué à plusieurs entrevues pour des médias écrits, radio et télévisuels tels que Radio-Canada, CBC Radio, La Presse, le Journal de Montréal, le journal Les Affaires, La Presse canadienne, La Terre de chez nous et quelques journaux régionaux.

Le MAPAQ a accordé à l’hiver 2023 une aide financière de 800 000 $ sur deux ans à l’EQCMA, pour aider le secteur à mieux s’outiller afin d’être plus efficace dans les interventions futures lors de cas d’influenza aviaire et voir aussi à des actions de prévention face à cette maladie. Une partie du financement a été dédiée aux tests sur le terrain des méthodes de dépeuplement et à l’acquisition des unités H2H Euthanizer et du réservoir de gaz mobile.